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Maclotte du lombric
04:07
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Le lombric de Sarbrück,
Il a l'chic, il a l'truc
Pour danser la maclotte
En faisant la parlote.
Le nez sur ses lunettes,
Il te fait des courbettes.
Ah, c’est sûr, il a l’truc
Le lombric de Sarbrück...
Tout en crachant sa chique,
Et, rric, avec quel chic,
Il cause en volapück,
Tchouc tchouc, comme un vrai duc.
On n’y comprend que pouic,
C’est beau, c’est magnifique.
Le lombric de Sarbrück,
Il a l'chic, il a l'truc.
Il est souple, il est long,
Il lève les talons
Et d’un geste élégant,
Sans même ôter ses gants,
Le lombric de Sarbrück,
Il a l’chic, il a l’truc,
Pour venir là, tout proche,
Te piquer tes sous dans ta poche.
Moralité
Le truc de ce lombric,
C’est juste avoir l’air chic.
Crédits : Françoise Morvan
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2. |
Tango de la mygale
02:00
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Le mari de la mygale,
Il est heureux s’il se régale :
Tout le reste lui est égal,
Et tout est bon pour sa fringale.
Le matin à son réveil,
Il va se chauffer au soleil
Ou bien s’il pleut, comme souvent,
Il se met à l’abri du vent
Et, là, il prend son p’tit tricot
En attendant son p’tit fricot.
Le mari de la mygale,
Il est heureux s’il se régale :
Tout le reste lui est égal,
Et tout est bon pour sa fringale.
Cette fricassée de mouche,
On vous la sert à la louche !
Et voilà, oh, kézako ?
Un beau coulis d’asticot !
Et, miam, un moustique enfin
Pour achever ce festin.
Le mari de la mygale,
Il est heureux s’il se régale :
Tout le reste lui est égal,
Et tout est bon pour sa fringale.
Monsieur dit dans un soupir :
« Finir, seigneur, rien n’est pire !
Ne disons pas le mot fin
Car j’ai encore un peu faim.
Et voilà c’est reparti !
Ah, seigneur, quel appétit !
Moralité
Le mari de la mygale,
Il est heureux s’il se régale :
Tout le reste lui est égal,
Et tout est bon pour sa fringale.
Crédits : Françoise Morvan
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3. |
Cavatine du souricate
02:24
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Le souricate a l’âme délicate,
Le museau fin, le pelage soyeux.
Vif, il s’épouille en agitant la patte,
Puis avec tact croque un pou délicieux.
Après avoir dégusté un scorpion,
Monsieur sautille et dansotte au soleil,
Et, se dressant tout droit sur son croupion,
Il ouvre l’œil, observe et tend l’oreille...
Car si l’aigle avaleur de souricate
Profile une aile noire à l’horizon,
Hop, le souricate, il se carapate
Et file droit au fond de sa maison.
Moralité
Ah, qu’on est bien dans ses pénates,
Ah, qu’on est bien dans sa maison,
Soupire alors le souricate
Et chacun voit qu’il a raison.
Crédits : Françoise Morvan
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4. |
Complainte du pleurodèle
02:00
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Souviens-toi de la salamandre
Qui fut l’emblème d’un grand roi
Mais pleure sur le pleurodèle
Qui vivra sans planète à soi.
L’une a dormi sous la cendre
Et l’autre volera sans ailes.
Souviens-toi de la salamandre
Mais pleure sur le pleurodèle.
Crédits : Françoise Morvan
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5. |
Ronde du cichlidé
02:14
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Un cichlidé bleu soleil
Qui recherchait sa pareille
Dans l’eau du lac Victoria
La trouva et se maria
Un cichlidé rose étoile
Vit sa fiancée sous un voile
Dans l’eau du lac Victoria
Et sans bien voir se maria
Mais le cichlidé blanc lune
Ne voyait ni l’un ni l’une
Dans l’eau du lac Victoria Trop sombre quand il se maria
Et les cichlidés si clairs
Qui lustraient l’eau de lumière
Se firent tous brun sépia
Dans l’eau du lac Victoria.
Moralité
Pour vivre heureux sur cette terre
Nous avons tous besoin d’eau claire.
Crédits : Françoise Morvan
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6. |
Rondo du crapaud buffle
03:25
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C'est un orateur obèse
Qui s’appelle Édouard Crapaud.
Il sue, il est mal à l’aise,
Il n’est pas bien dans sa peau.
On appelle un spicologue
Qui spique un peu le crapaud.
« Beau cas pour mon catalogue »,
Dit-il, ôtant son chapeau.
« Fumez moins, brûlez vos graisses,
Vivez en brave crapaud,
Dit-il, lui piquant la fesse,
Et quittez ces oripeaux. »
L’infortuné batracien
S’écrie : « Mais ces oripeaux,
Monsieur mon cher physicien,
Ces oripeaux, c’est ma peau ! »
Ses bons gros yeux gesticulent :
Qu’y faire ?
Oui, je suis crapaud,
Changer serait ridicule.
Je suis mal, mais dans ma peau.
Moralité
Dans sa peau mourra le crapaud.
Crédits : Françoise Morvan
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7. |
Rumba du buffle
01:44
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Le buffle d’eau Bubalus bubalis
Boum, il déboule, il pousse, il tire, ho hisse.
Voyant arriver le métro,
Il s’y engouffre et, hop, au petit trot,
Poussant, foulant, bousculant sans pitié, Il vous embuffle le wagon entier. Et s’il vous marche sur les ripatons,
Vous le sentez passer, jarnicoton !
Mais vous pouvez toujours vous plaindre :
Monsieur est en paix, rien ne peut l’atteindre.
Avec une longue épingle à chapeau Acharnez-vous à lui larder la peau...
Il ne fera qu’en rire et dira :
« Gratte, Mais gratte donc plus haut vers l’omoplate »
Et boum, un gros coup de derrière,
Et boum, il se tourne en arrière,
Braoum, son cri résonne,
Tous sur le quai ! Qui voilà ? Sa bufflonne !
Moralité
Mes amis, si vous m’en croyez,
Fuyez dès que vous le voyez.
Crédits : Françoise Morvan
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8. |
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L’oryx algazelle
Si douce et fidèle
Où est-elle allée ?
J’aime à me souvenir d’elle
Sous le grand ciel étoilé.
Crédits : Françoise Morvan
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9. |
Quadrille du grizzly
03:23
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Le grizzly du Canada
Prend sa valise et vient à Rome.
« Cet ours est beau, pense Amanda,
Donnons-lui du miel et des pommes. »
Le grizzly du Canada
En perd la tête ou c’est tout comme.
Il crie « youpi », tout flagada,
Et danse en chantant « pom pom pom ».
« Cet ours est saoul, dit Amanda,
Donnons-lui de la cinnamome. »
Le grizzly du Canada
Boit ce breuvage comme un homme
Et il sourit à Amanda
En soupirant « Buvons du rhum ! »
Le Grizzly du Canada,
Ça, il est heureux d’être à Rome !
Moralité
Ne confondons pas rhum et Rome :
Grizzly ou pas, restons des hommes.
Crédits : Françoise Morvan
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